Depuis sa création en 1995, les spectacles que produit Le Masque de Chair Compagnie ont le souci d'explorer la langue, les textes dramatiques classiques mais surtout contemporains, en tentant de servir des auteurs vivants au fil des situations, des conflits et des enjeux qu'ils mettent en exergue.

À un théâtre de l'oubli et du rêve Le Masque de Chair préfère s'attacher à un retour à la conscience, à un théâtre du réveil et du combat avec des auteurs comme Enzo Cormann (Credo en 1997), Denise Bonal (Honorée par un petit monument en 1998), Jean-Paul Sartre (Huis clos en 2007 et 2008).

Le Masque de Chair s'empare de la parole de sa naissance spontanée à son aboutissement dans l'écriture, explore sa forme et son impact et fait passer cette parole par la voix, le corps et le jeu des acteurs pour qu'elle témoigne du rire ou des larmes, de ce qui fait la spécificité des hommes, leur place et leur identité. Elle cherche et restitue la parole comme un outil, la parole implicite qu'on retient ou celle qui échappe, la parole comme un échange, la parole comme une arme ou comme un cri, la parole comme une musique, la parole comme une issue possible et une quête artistique.

Tous les arts et les techniques qui servent le spectacle (scénographie, son, musique, chant, chorégraphie, danse, arts plastiques, graphiques et numériques, vidéo, cinéma, photographie, improvisation, lumière...) constituent l’écrin et le moteur de cette parole à rendre lisible au spectateur.